Coucou, me revoilou...

je ne vais pas vous laisser sur votre soif d'en savoir toujours plus sur moi.
Jojo m'a dit qu'il y en a qui avaient des questions, mais j'ai pas envie d'y répondre. j'ai des histoires à raconter.
je vous avais promis de vous parler des combines pour picoler et fumer pas cher, voire à l'oeil. Parce que dans la rue, il fait vite soif, et la nicotine, ça calme les tensions...

''Les jeunes qui nous ont rejoint cette année sont très alcoolisés., moins que nous, mais nous, on a de l'expérience...
Par contre, on ne comprend pas toujours leurs références. Quand ils ont vu ma descente, le plus jeune, phil, qui doit avoir 17 ans maxi, m'a surnommé "bob l'éponge". C'est vrai que je ne m'envoie pas moins que mes trois litres de rouge, et quatre ou cinq bières chaque jour.... mais il faut faire passer le temps, n'est ce pas?
Moi, j'ai choisi cette vie. je veux pas travailler. Mon daron, il en est mort de son boulot. l'était mineur, mais de fond, hein.
résultat, trois mois après la retraite, il a calanché, non sans me faire promettre que jamais un patron déciderait de ma vie. "sois un homme libre", qu'il disait... J'avais vingt ans, et les protestations de ma mère n'y ont rien fait, j'ai lâché les études, et j'ai rejoint une petite troupe de musiciens qui tournait dans le sud. C'est ainsi à l'occasion du festival, en 1988 que j'ai débarqué à Avignon.''

''On picolait déjà beaucoup à l'époque. Et on jouait dans la rue, en espérant en plus se faire des couilles en or... sauf qu'au bout de trois semaines de festival, elles étaient en plomb... comme on dit, j'ai fait souche. Les autres sont repartis, et dédé et moi on est resté. Au départ, on rendait un peu service aux cafetiers, en nettoyant les terrasses, on a même fait les serveurs en extra... Mais quand l'hiver est arrivé, il a fallu trouver de quoi se mettre au chaud... dédé est rentré dans le Nord.
Moi, j'ai rencontré une fille super. Sauf qu'elle shootait tous les jours ses trois grammes d'héro... on s'est vite trouvés dans la merde.''
(à suivre...)